TALENTS 9 - dédicace à votre futur
Le programme d’accélération historique pour les marques de mode françaises est de retour.
Éco-conception
5 définitions clés : vite fait, très bien fait
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L'éco-conception est une approche de développement de produits ou services qui intègre les considérations environnementales dès la conception, pour minimiser les impacts négatifs tout au long de leur cycle de vie.
Elle vise à réduire l'empreinte écologique en optimisant l'utilisation des ressources, l'énergie et la gestion des déchets. Une foule de mots savants pour un objectif somme toute bien simple : favoriser la création de produits plus durables.
En voici les 5 notions les plus fondamentales, que vous allez retrouver tout au long de cette section : autant vous y frotter sans vous y piquer dès maintenant.
L'éco-conception cherche le meilleur équilibre entre les exigences environnementales, sociales, techniques et économiques dans la conception et le développement des produits.
1 · Cycle de vie
L'analyse du cycle de vie (ACV pour les intimes) évalue les impacts environnementaux d'un produit ou d'un service tout au long de sa vie, de l'extraction des matières premières jusqu'à sa fin de vie.
À chaque étape sont quantifiés les effets sur l’environnement : production, utilisation et traitement des déchets… Avec une seule obsession : identifier les opportunités d'amélioration et prendre des décisions durables sur l'ensemble du cycle de vie du produit. À faire bien accompagné d’experts !
4 étapes clés pour une ACV
- Définir les objectifs et le périmètre de l’étude
C’est l’étape où on précise pourquoi on fait l’analyse et sur quoi elle va porter (par exemple, un produit, un service ou un processus). - Collecter les données
On rassemble toutes les informations nécessaires, comme les matières utilisées ou l’énergie consommée, en s’assurant de bien suivre tout le cycle grâce à la traçabilité. - Réaliser le calcul d’impact
À cette étape, on mesure les impacts environnementaux à partir des données collectées, en utilisant des outils spécifiques. - Interpréter les résultats
Enfin, on analyse les résultats pour comprendre ce qu’ils signifient et réfléchir à des actions possibles pour améliorer les choses. Les résultats de l'ACV nécessitent cependant de comparer les données génériques obtenues avec d'autres données pour pouvoir tirer les bonnes conclusions.
Éco-concevoir implique de considérer la durée et la fin de vie du produit, et ces points doivent être pris en compte dès la création du produit.
2 · Impact environnemental
Désigne les modifications de l’environnement générées par un produit, de sa création à sa fin de vie. Ces impacts peuvent être de toute nature : modification de la qualité des milieux naturels, risque pour la santé humaine, épuisement des ressources, changement climatique et pollution de l’air...
Ils sont générés par ce qu’on appelle des HOTSPOTS : cela peut être une étape du cycle de vie (ex. la fabrication), un processus (ex. la consommation d’énergie ou l’ennoblissement), ou une émission (de composés organiques volatils par exemple quand on utilise le produit). À vous d’identifier les plus significatifs chez vous pour les corriger, où qu’ils soient !
Les principaux hotspots dans la mode ? Pollutions des océans par les microplastiques (35%), pollution de l’eau (teinture, traitement : 20%), emballages (15%).
3 · Durabilité
DURABILITÉ TEXTILE = RÉSISTANCE & LONGÉVITÉ
C’est la capacité d'un textile à résister à l'usure, au lavage, à l'utilisation prolongée, et à l'effet "passé de mode" réduisant ainsi la fréquence de remplacement et, par conséquent, la consommation de ressources et la production de déchets.
Testez la résistance au boulochage & à l’abrasion avec la méthode Martindale : en laboratoire, le vêtement est soumis au frottement avec un abrasif. On observe alors le changement d'aspect, la perte de masse ou le risque de rupture de la matière.
Ah bon à savoir ?
DURHABI, est une initiative pionnière que l’IFTH a lancé en mars 2022 avec un objectif clair : créer un référentiel de durabilité physique des produits textiles, c’est-à-dire leur résistance à l’usage.
Le but est d’identifier les critères les plus pertinents d’usure et d’évaluer de manière précise et réaliste la durabilité physique des vêtements et autres produits textiles. De nombreux critères ont été analysés comme la solidité, la résistance aux lavages.
Mais ce qui rend DURHABI vraiment unique, c'est l'intégration de l’usage réel des produits, en se basant sur d’importants sondages auprès des consommateurs. Les analyses sur les tee-shirts et les pantalons ont déjà été réalisées. La lingerie, les pulls, les robes sont en cours de finalisation.
4 · Circularité
On l’entend partout, mais on avait besoin de lui donner ici une définition claire & nette : la circularité, c’est produire des biens et services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Pour simplifier, elle repose sur 4 principes de base : réduction des déchets, réutilisation, réparation, et recyclage.
Ce modèle contraste avec l'économie linéaire traditionnelle qui suit le schéma "extraire, fabriquer, jeter".
Appliqué au domaine de la mode, cela pourrait donner : des vêtements conçus pour durer (matériaux plus résistants et responsables), facilement réparables et recyclables (mono-matière par exemple), qui se louent, conçus pour limiter les chutes…
Asphalte dispose de son propre cahier des charges, co-conçu avec l'aide de ses consommateurs, sur la base d'un questionnaire sur l'usure, les points de fragilité observés à l'usage, ou encore pour demander les goûts vestimentaires notamment.
5 · Biodégradabilité
BIODÉGRADABILITÉ = DÉCOMPOSITION NATURELLE & MOINDRE IMPACT
C’est la capacité à se décomposer naturellement par l'action de micro-organismes (bactéries, champignons) en composants non toxiques pour l’environnement dans les décharges par exemple. Ce qui se cache derrière : les caractéristiques des fibres naturelles comme le coton ou la laine vs synthétiques comme le polyester, ou les traitements comme les apprêts pouvant aussi influer sur la capacité à se biodégrader.
Pensez "micro-fragments" : le "relargage de microparticules", surtout lors du lavage de vêtements synthétiques, est un hotspot majeur de la filière textile. Les effets des fibres naturelles et artificielles restent encore peu connus, nécessitant plus de recherche pour minimiser leur fragmentation et leur impact environnemental.
