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Éco-conception
Étapes indispensables à la transformation du produit, les procédés de teinture et d’ennoblissement nécessitent d’importants volumes d’eau et substances chimiques. Cela constitue donc un challenge important aujourd’hui dans le développement de produits éco-conçus. Voici quelques pistes pour en voir de toutes les couleurs plus responsables.
La plateforme ChemSec
Elle identifie les substances chimiques à remplacer dans la chaîne de production, établit une notation des producteurs chimiques les plus avancés pour réduire leur empreinte chimique. Elle propose aussi une marketplace renseignant les alternatives sûres à employer…
La base de données The Bhive®
Cette plateforme numérique de gestion des produits chimiques pour les industries textile et de la mode numérise le processus de gestion chimique, garantissant la traçabilité et la conformité aux normes de durabilité comme ZDHC MRSL, GOTS et OEKO-TEX. Elle aide à identifier et éliminer les substances dangereuses, améliorant ainsi la transparence et la durabilité des chaînes d'approvisionnement.
Les teintures naturelles
Comme celles de Greendyes répondant aux critères Cradle to Cradle et utilisées pour les matières cellulosiques, la laine et la soie. Ou encore Archroma Earthcolors® dont les pigments haute performance sont synthétisés à partir de résidus de l’agriculture et non de pétrochimie, contribuant ainsi à une économie circulaire. Ils sont approuvés par BlueSign, Gots et Cradle to Cradle.
Les fibres non teintes
Les laines, lin, chanvre, coton naturellement colorés sont de plus en plébiscitées afin d’éviter l’étape de teinture, réduire les temps de traitement et surtout minimiser les impacts environnementaux tout en ayant un discours cohérent sur la limitation des impacts.
Les “teints dans la masse“
Comme le polyester recyclé de WeAreSpinDye® dont la couleur à cœur ne s’affadit pas, ou la technologie Indidye® qui fait pénétrer ses colorants végétaux au cœur de la fibre (coton et cellulosiques), sans mordants chimiques mais avec des ultra-sons (applaudi & approuvé par GOTS).
Le prétraitement
Les étapes de pré-traitement avant teinture sont encore des processus chimiques impactants. ColorZen par exemple, avec un prétraitement du coton sans substances chimiques toxiques, permet une meilleure absorption et un bon rendement de la teinture.
Les biotechnologies
Indigo synthétisé à partir de bactéries chez huue, couleurs vibrantes chez Pili et Colorifix, la fermentation permet aux micro-organismes de décomposer des ressources renouvelables et les remodeler en colorants. Relativement jeunes, ces innovations doivent encore passer à échelle industrielle pour répondre aux besoins de la filière.
Les couleurs à haute pression mais basse consommation d’eau
Comme avec Applied separations ou Dyecoo qui couplent boucle (d’eau) fermée et CO2 supercritique (qui permet au colorant de se dissoudre facilement).
Côté denim, le « foam indigo » présente une belle avancée nécessitant moins d’intrants chimiques.
Les traitements au laser ou à l’ozone
Désormais disponibles à grande échelle, ils diminuent drastiquement les consommations d’eau, d’énergie et de substances chimiques dans les procédés de finissage du denim.
Le laser permet d’abraser la toile en surface pour donner un aspect vieilli sans avoir recours aux procédés toxiques de vaporisation de permanganate de potassium, sablage ou stone washing. Il permet un marquage précis et reproductible aisément, et au-delà de l’aspect usé, permet aussi de créer des motifs sur la toile.
Pour un blanchiment plus uniforme, les traitements à l’ozone permettent également d’éliminer l’excès d’indigo pour un denim plus clair selon la concentration d’ozone et le temps d’application.
À éviter : les composants perfluorés (PFA)
Utilisés dans les traitements anti-taches et déperlants, ils sont de plus en plus controversés en raison de leurs risques pour le système endocrinien et leur persistance dans le corps. Bien qu'il soit difficile de trouver des alternatives sans sacrifier la fonctionnalité, des membranes et enductions exemptes de PFAs sont désormais disponibles.
Des solutions biomimétiques comme le Chitosan, un biopolymère hydrophobe dérivé de coquilles de crustacés, offrent en plus de ses qualités d’infroissabilité, des alternatives sûres et non toxiques. D'autres enductions à base de ressources renouvelables, telles que les nanoparticules de liège, sont également utilisées dans les textiles techniques. (texte origine)